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Suzuki GSX‑8T et 8TT : néo-rétro ?

Suzuki élargit sa gamme avec deux modèles néo‑rétro,la GSX‑8T et sa version revisitée GSX‑8TT qui dispose d’un saute vent et d’une selle spécifiques. Lancées en juillet 2025, ces motos s’inspirent de l’esthétique des roadsters classiques – notamment la T500 “Titan” (Sur le papier uniquement…)– tout en intégrant les standards modernes d’ingénierie et de performance. Elles se veulent l’équilibre entre passé et contemporanéité, avec des lignes sobres, un phare rond à fond plat et des rétroviseurs fixés aux extrémités du guidon. Bon, comme vous l’aurez compris il s’agit ici du “dossier de presse“ de la marque…pour le reste, même s’il est appréciable que les japonais investissent de nouveau le créneau, un phare rond et une déco vaguement année 70, à notre sens, ne suffisent pas à transformer un roadster en néo-rétro ! Si les GSX 8-S et 8R sont indéniablement d’excellentes motos et plutôt bien positionnées en termes de prix, leurs sœurs néo-rétro s’affichent elles, à environ 10 .900 € pour la T et 11. 600 € pour la TT, des tarifs premiums ! Dans un marché néo-rétro en régression, ou la conjoncture générale est au bénéfice des marques chinoises avec des prix très agressifs, pas sûr que les japonais de Suzuki séduisent et ce malgré deux motos à la ligne plutôt réussie, bien équipées et offrant un comportement routier sans reproche. Arrivée trop tardive sur le segment, “néo-rétro“, prix mal positionnés et moteur trop juste en termes de chevaux (82cv) risquent de rendre le succès de ces GSX-8T et 8-TT compliqué ! À apprécier en bonus, les superbes photos de notre camarade Indiana Anders avec qui nous adorons travailler !!






Motorisation

Sous leur carénage vintage réside un moteur parallèle de 776 cm³, bicylindre à refroidissement liquide. Ce bloc délivre 82,9 ch et 78 Nm de couple, avec une distribution du couple optimisée dès 3 000. La transmission est assurée par une boîte 6 rapports Quick‑shifter bidirectionnelle, couplée à un embrayage assisté (SCAS) qui facilite les rétrogradages sans montée du frein moteur .

Équipement électronique

Les motos sont dotées du système Suzuki Intelligent Ride System (S.I.R.S.) comprenant Ride‑by‑Wire, trois cartographies moteur (SDMS), quatre réglages de traction, Quick-Shift, démarrage facile (Easy Start) et gestion simplifiée aux bas régimes (Low RPM Assist). Ce dispositif ultra complet confère polyvalence et sécurité sur tous types de parcours.






Partie-cycle & comportement

Sur un châssis acier rigide, monté sur un bras alu, sont positionnés une fourche inversée de 41 mm et un mono‑amortisseur KYB avec réglage de précharge . L’empattement (1 465 mm) et le poids contenu (201–203 kg selon la version) assurent équilibre et fluidité en virage. Le freinage est confié à des disques Nissin assistés par ABS Bosch 9.1, garantissant un stoppage sûr et efficient .

Style et finitions

La GSX‑8T revendique un look épuré : phare et selle « tuck‑and‑roll » rétro, réservoir de 16,5 L évoquant les anciennes GT, et habillage compact. Disponible en deux styles : Candy Burnt Gold et Metallic Matte Black. La GSX‑8TT adopte en plus un petit carénage avant, une finition premium en gris et noir, avec un design plus roadster sportif.





Equipements & ergonomie

Un écran TFT 5″, prises USB‑C, phares LED complets et une batterie lithium‑ion légère (Eliiy Power) sont présents de série. La position de conduite est droite et accessible, la selle est à 810–815 mm, alliant contrôle et confort urbain ou routier.











Positionnement & concurrence

Si les deux motos sont bien équipées, leur accessibilité est toute relative avec des prix que nous jugeons dans la fourchette haute (environ 10 .900 € pour la T, 11. 600 € pour la TT). Ces GSX‑8T/TT se positionnent face aux néo‑rétro comme les Yamaha XSR700/900, la Kawasaki Z650RS, les 801 Husqvarna, en proposant une esthétique affirmée. Pour autant, sur le pur créneau néo-rétro (Royal Enfield et sa plateforme 650) avec près de 5.000 euros d’écart ou les premiers modèles de chez Triumph (Scrambler 900 ou BoNneville T100 à environ 11.500€), les Suzuki vont devoir jouer des coudes. Si les premières sont certes moins pourvues en motorisation, elles sont à près de 5.000€ de différence avec un charme et une authenticité certaine, quant aux secondes elles bénéficient d’une vraie légitimité, d’une finition premium et d’un potentiel de revente plus important.

Conclusion

Avec leurs lignes réussies, une mécanique performante et un arsenal technologique complet, la GSX‑8T et la GSX‑8TT incarnent une nouvelle vision des roadsters Suzuki. Modèle polyvalent, élégant, capable d’assurer des trajets urbains comme des escapades sportives, elles se posent comme des prétendantes sérieuses dans le secteur néo-rétro, alliant charme d’hier et exigences d’aujourd’hui. Reste qu’elles arrivent bien tard et à un prix que nous jugeons mal positionné. À suivre.
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