Couteau de survie en Road-Trip : la bonne idée ?

Les avantages d’un couteau de survie

Il existe deux grandes familles de couteaux de survie, les “Bushcraft“ ou couteaux “Out-Door“ destinés à l’immersion dans la nature (Randonnée / Survivalisme) et les “Tactiques“ souvent issus de collaborations avec les armées ou les forces spéciales et utilisés sur les théâtres d’opération militaires. Assez similaires dans leur conception, logiquement, les seconds ont notre préférence puisque généralement issus de retours d’expérience très concrets. Par rapport à un couteau classique de poche, un couteau de survie offre non seulement une taille plus importante mais surtout un niveau de solidité très supérieur tant au niveau de sa lame que de son manche qui sont, dans la très grande majorité des cas, fabriqués d’un seul tenant. Il en résulte une meilleure prise en main, une meilleure coupe, une plus grande facilité d’utilisation mais aussi des fonctions secondaires comme par exemple celle de servir de marteau avec son “Cul“ si ce dernier dépasse comme sur le Tarasco (Très utile pour briser la vitre d’une voiture lors d’un accident routier !).

Du concret avec un couteau de survie en road-trip

Emporté lors de notre dernier raid Off-Road en Espagne ou nous avons affronté des conditions difficiles et de nombreuses chutes, nous avons ainsi pu redresser, puis aligner notre cale-pied moto avant lors d’une ces chute en faisant, d’une part “Levier“ avec l’ensemble du couteau, puis en se servant de son “Cul“ comme marteau ! Il nous a également permis de couper le plastique dur de notre garde-boue avant mis à mal par une glaise épaisse. Difficile de réaliser ce type d’opération avec un “Deejo“ ou un “Laguiole“. En mode camping sauvage, un couteau de survie permet également de couper et de travailler plus facilement le bois. Il devient ainsi, presque facile, de créer de petits équipements avec des rondins (Étendoir pour faire sécher ses tenues, petits tabourets…voir un abri succinct si vous n’avez pas de tente et seulement une toile plastique, du vécu…). Ce type de couteau permet également d’allumer un feu si vous disposer d’une pierre à feu et ce de façon assez simple (Une arête vive sur le dessus du couteau permet l’utilisation de pierre à feu). Si la majorité des motards n’irons jamais jusqu’à ce type d’utilisation, pour le même prix qu’un Laguiole, un couteau de survie en offre beaucoup plus !

Le Wildster Tarasco : un pur produit militaire !

Pour notre semaine en Of-Road en Espagne nous avions emporté le couteau de survie “Tarasco“ Wilsteer. Il a été développé avec l’expertise du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (RDP), qui a partagé ses connaissances pratiques pour la création de ce couteau destiné au bushcraft et aux utilisations tactiques. Le 13ème RDP, une unité des Forces Spéciales Françaises opérant sous le commandement du Commandement des Opérations Spéciales (COS) et la Direction du Renseignement Militaire (DRM), est spécialisé dans la collecte de renseignements humains dans des environnements hostiles. Les membres de cette unité sont également hautement qualifiés en techniques de survie, ce qui les rend parfaitement adaptés pour contribuer au développement d’équipements spécialisés tels que le Tarasco. Ce dernier est livré avec un étui nylon pour protéger le couteau mais également afin de le porter à la ceinture, par exemple, lors d’une randonnée. Un cordon ajustable permet d’ailleurs de le maintenir en place sur la cuisse.

La vidéo du couteau de survie Tarasco Wildsteer

Caractéristiques techniques

En conclusion

Couteaux et législation

Les événements du 11 septembre 2001 ont significativement changé la manière dont les forces de l’ordre perçoivent même les couteaux les plus ordinaires. La localisation, le contexte et les individus impliqués jouent un rôle crucial dans l’évaluation de la situation et la tolérance appliquée.

En raison des préoccupations sécuritaires, les aéroports interdisent strictement tout objet métallique contondant. Dans le cadre du Plan Vigipirate actuel, les autorités ont renforcé leurs pouvoirs de contrôle, leur permettant de réaliser des inspections et des saisies dans des espaces publics tels que les stations de métro et les gares.

En France, la législation classe les couteaux comme des armes blanches de 6ème catégorie, ce qui interdit leur port public. Cette réglementation s’applique indépendamment de la longueur de la lame ou de la présence d’un mécanisme de blocage de celle-ci.

Il est à noter que les forces de l’ordre peuvent exercer leur jugement pour tolérer le port d’un couteau traditionnel sous certaines conditions. Si une personne se comporte de manière ordinaire et non suspecte, elle est généralement moins susceptible de rencontrer des problèmes. Cependant, la tolérance varie considérablement selon les circonstances, par exemple, être en famille en journée lors d’un pique-nique par rapport à se trouver seul la nuit près d’un stade ou dans une boîte de nuit.

En clair, il est déconseillé de sortir votre couteau à toutes les occasions et surtout de le porter en permanence sur vous au risque d’un contrôle des forces de police ! Pour notre part, notre couteau de survie est dans nos sacoches et nous l’utilisons avec parcimonie. Contrairement aux idées reçues, les forces de l’ordre sont très souvent compréhensives quand le contexte est justifié.