Honda CB750 KZ par Jerem Motorcycles
Dans l’atelier privé de Béziers, une Honda CB750 KZ a connu une refonte en profondeur où chaque choix technique sert la ligne comme l’usage. L’objectif : moderniser la partie-cycle, fiabiliser la mécanique et rationaliser l’électricité, sans trahir l’allure tendue d’une KZ bien campée sur ses roues de 17 pouces. Le résultat raconte une greffe assumée de composants haut de gamme et un travail de carrosserie sur mesure, mené avec une exigence d’atelier comme d’habitude avec Jérémie Duchampt, le boss de l’atelier.
Honda CB750 KZ par Jerem Motorcycles : une préparation au cordeau, entre intégration italienne et esprit néo-sport
Partie-cycle : une greffe « ST3 » pour la précision
La refonte commence à l’avant par l’adoption d’une fourche inversée de Ducati ST3, reconditionnée puis anodisée rouge, serrée dans un té supérieur ST3. Les roulements de direction sont neufs, tout comme les disques de frein. Un garde-boue de Ducati Monster affine la silhouette.
Les jantes, sablées puis repeintes au four en noir, reçoivent des Dunlop neufs en 120/70 R17 (AV) et 180/55 R17 (AR). À l’arrière, un amortisseur ST3 reconditionné s’intègre via une adaptation sur mesure, tandis que les durites de frein EXACT sont façonnées à la cote. Les étriers avant et arrière ont été entièrement reconditionnés puis repeints ; la commande passe par un maître-cylindre Nissin (frein) et une commande d’embrayage dédiée. Un support de plaque et un garde-boue arrière sur mesure complètent l’ensemble, piloté depuis des demi-guidons bracelets ST3. La partie-cycle a été nettoyée à nu puis traitée en époxy, et le cadre modifié pour accueillir une coque arrière unique.
Électricité : faisceau neuf et éclairage LED intégré
Le réseau électrique a été repris à blanc : faisceaux de commodos gauche/droite neufs et faits sur mesure. À l’avant, un phare vintage LED Daytona se fixe sur des supports CNC spécifiques ; à l’arrière, un module LED Daytona combine feu, stop et clignotants directement intégré dans la coque. Les clignotants avant et l’éclairage de plaque sont également à LED (Daytona).
L’alimentation est confiée à une batterie Solise, avec support modifié pour optimiser l’encombrement. Le démarrage adopte un boîtier sans clé KAIROS (RFID) ; l’instrumentation passe à un compteur Daytona à l’esthétique classique, secondé par un port USB Daytona discret.
Moteur : reprise complète, respiration libérée et ligne sur mesure
Le quatre-cylindres a été ouvert et révisé : chaînes de distribution, soupapes et consommables ont fait l’objet d’un contrôle/renouvellement, avant un réglage complet du bloc et des carburateurs. La boîte à air cède la place à des filtres DNA, favorisant la respiration. Côté échappement, l’atelier a façonné une ligne inox 4-en-1 terminée par un silencieux IXrace en inox. Les fluides ont été purgés et remplacés (freins, huile 10W-40 Repsol, filtre à huile), le starter manuel repositionné. L’ensemble est habillé d’une peinture haute température : noir satiné pour les carters et rouge vermiculé pour la culasse, rappel de la fourche anodisée.
Sellerie et habillage : pièces uniques, finitions coordonnées
La coque arrière est une réalisation sur mesure, accueillant une selle en cuir confectionnée par Yaya-Brush-Sellerie, avec surpiqûres ton sur ton. Les poignées et rétroviseurs proviennent de la gamme Daytona. Une plaque d’immatriculation sur mesure s’intègre au dispositif arrière.
Peinture et traitements de surface : noir profond, contrastes rouges
Le parti pris esthétique joue l’alternance entre noir brillant et zones satinées. Les étriers et le ressort de l’amortisseur arrière sont peints en rouge, comme un clin d’œil aux pièces Ducati. Le cadre et le bras oscillant reçoivent une époxy noire durable ; les pieds de fourche sont protégés en époxy noir satiné. Le moteur marie noir époxy satiné et rouge vermiculé, signature visuelle de la préparation.
Une KZ sublimée par l’atelier Jerem Motorcycles
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