Le livre moto de l’été !

La technique du collodion humide

Le collodion humide est un procédé photographique inventé par l’anglais Frederick Scott ARCHER en 1851. La technique utilise des plaques de verre enduites de collodion comme support sensible. Le procédé au collodion humide présente cependant un inconvénient majeur : le négatif doit être préparé, exposé, puis développé en un temps très court, car une fois sec il devient insensible et, si la prise de vue est déjà été faite, la plaque devient impossible à développer. Selon les conditions de température et d’humidité ambiantes, les opérations de prise de vue et de développement doivent être réalisées en 15 à 30 minutes.

Art Of Ride par Bernard Testamale

Ce livre est l’aboutissement de 10 années de pérégrinations photographiques, un voyage initiatique sur les chemins tracés par les pionniers de cette expression artistique telle que Gustave le Gray, Félix Tournachon dit « Nadar » l’ont expérimentée.
Dans l’univers de la photographie comme dans celui des véhicules anciens , certains sont « vintage » et d’autres sont modernes. Passionné par les techniques photographiques du XIXème siècle, j’utilise les procédés originaux du collodion humide, une technique qui permettait d’obtenir des clichés d’une grande finesse au milieu du 19ème siècle. Ces prises de vues en noir et blanc aux nuances infinies provoquent un flash-back immédiat dans le passé et libèrent une charge émotionnelle aussi unique qu’imprévisible.
Cette collection est intégralement réalisée avec cette technique photographique complexe, sur des plaques de métal (ferrotypes) ou de verre (ambrotypes).
Créer une pièce intemporelle d’une grande intensité avec pour sujet un moteur ou un personnage est un véritable challenge devenu passion. Nous sommes ici à la croisée des chemins entre peinture, sculpture et photographie.
Chaque photographie requiert du temps et de la patience de la part du photographe comme de son modèle.
De ces heures de travail laborieux, le photographe n’a aucune garantie de succès mais les petites imperfections et les résultats parfois imprévisibles des plaques au collodion font le charme de ces pièces d’art uniques.
Dans ce projet, chaque plaque photographique raconte une histoire, faite pour être partagée.
C’est le pouvoir de la photographie. Non pas seulement pour enregistrer, fixer, écraser, mais pour se souvenir de ceux que l’on a rencontrés, ceux que l’on a aimés, des moments partagés.
J’aime les voitures, les motos de caractère et ceux qui les construisent à partir de pièces détachées comme des puzzles, ce sont véritablement des œuvres d’art.
Au delà du défi logistique, cet hommage diversifié que j’ai réalisé avec cette technique primaire souligne le lien intangible entre mes sujets et le caractère éphémère de l’instant.
“ C’est une sorte de retour en arrière. Le collodion nous ramène aux origines de la photographie !