650 SCR Seiemmezzo Moto Morini : 2.500 km de test !
Voici près de 6 mois que nous testons la 650 SCR Seiemmezzo Moto Morini et avec près de 2.500 km au compteur, il est désormais temps de vous faire un premier retour sur ce Scrambler, pas assez connu à notre sens. Pour ceux qui nous suivent, nous avons choisi cette 650 après avoir acheté à titre personnel une 650 X-Cape pour nos déplacements au long cours, mais aussi pour des sorties Off-Road légères…mais pas obligatoirement tranquilles ! Dans la gamme des Seiemmezo, nous avons préféré la 650 SCR (Scrambler) à la STR (Street) pour sa position légèrement plus droite et un style global très réussi qui, objectivement, provoque de nombreuses réactions positives dès que l’on est à l’arrêt. Les deux versions, des 650 Seiemmezzo Moto Morini, sont particulièrement bien placées avec un prix à 6.999 € TTC ! La SCR Seiemmezzo développe 61cv et est éligible A2.
Un dessin à l’italienne très réussi pour la 650 SCR Seiemmezzo Moto Morini !
De façon objective, la grande majorité de la presse professionnelle moto a salué le dessin réussi de cette 650 ! Très bien proportionnée, très valorisante, basse mais pas massive, plutôt bien finie, dynamique mais pas agressive, notre modèle Scrambler se pare d’une robe verte mat du plus bel effet, associée à une jolie selle marron ! Tous les ingrédients du style néo-rétro sont présents tels que le phare rond, la selle plate, les jantes à rayon, le petit saute vent ou les “Grips“ genoux du réservoir. Côté graphisme, la marque à fait sobre avec quelques inscriptions autour de la cylindrée du modèle sur les flancs arrières, mais cette neutralité lui va très bien. L’on regrettera le côté “Sticker“ vernis des éléments de décoration mais à ce prix, difficile d’avoir une peinture à la “Ducati“ ! Globalement, la 650 SCR surprend par sa personnalité stylistique et la qualité générale de ses finitions. Nous avons, pour notre part, associé des sacoches Longride sur la base de fixation Shad modifiées, mais aussi une ligne d’échappement X-RACE plus courte, bien que celle d’origine soit assez réussie et discrète (Trop…). Le style néo-rétro s’en retrouve augmenté tout comme la praticité au quotidien de notre modèle !
Prise en main du Scrambler Moto Morini
L’ergonomie du Scrambler est soignée et l’on se sent immédiatement bien à son guidon. Ce dernier n’est pas trop large et les commodos (Rétroéclairés…) tombent bien sous la main. La position est agréable et la hauteur de selle à 810mm est compensée par une selle assez étroite pour les pilotes petits (Nous faisons 1.80m). Avec ses 200kg la moto demande un peu d’attention pour les évolutions à basse vitesse, néanmoins le grand guidon permet de manipuler la 650 avec facilité, servie de plus par des commandes douces. Facile, sûr et enjoué, tel est ce Scrambler Moto Morini dès les premiers tours de roues ! Si son moteur est le même que celui de notre X-Cape et le poids entre les deux motos assez proche (200kg pour la SCR contre 213kg pour la X-cape), l’architecture même de la moto donne l’impression d’avoir une cylindrée bien supérieure avec les sensations qui vont avec. Si la X-Cape est assez lente à emmener dans les tours (Nous avons changé le pignon de sortie de boîte pour plus de réactivité…), la SCR sait se faire dynamique et joueuse d’entrée. Bien aidé par un très bon ensemble châssis, moteur et suspensions, mais également par une boîte de vitesse souple qui verrouille bien, le Scrambler procure de belles sensations dès que l’on monte dans les tours. Sans manquer de couple, la SCR se pilote surtout entre 3.500 et 7.000 T/min, plage ou elle montre de vraies qualités sur le plan dynamique avec une tenue de route saine, une bonne agilité et une précision réelle.
Un comportement routier très sain
Faire corps avec la Moto Morini est facile et l’on se laisse facilement embarquer dans de belles trajectoires, bien servi par une tenue de route saine et sûre, des freins efficaces et des pneumatiques d’origine, des Pirelli MT60RS, très performants même sous la pluie. L’autoroute, bien logiquement n’est pas son terrain de prédilection ! L’absence de protection, le guidon large et la position droite limite les vitesses excessives (170km/h max…) mais l’on tient sans problème les vitesses réglementaires dans un confort relatif. Si les routes secondaires sont le terrain de jeu privilégié de la Seiemmezzo, en ville celle-ci se défend parfaitement, bien aidé par une selle d’une hauteur raisonnable à 810mm et pas trop large. Seul bémol, un angle de braquage assez restreint et un avant un peu lourd à basse vitesse. Quant au Off-Road, il ne pourra qu’être léger et sur chemin blanc uniquement. Si la 650 dispose de l’appellation “Scrambler“, les capacités de franchissements de la Moto Morini sont très succincts et les amortisseurs montrent vite leurs limites (120 mm AV/AR sur la SCR comme sur la STR). Quant à la position debout, elle se révèle peu confortable de part un guidon trop bas et en plus il n’y a aucune possibilité de déconnecter l’ABS à moins de retirer le fusible. Pour autant, aucun problème pour emprunter des chemins de traverse sans grande difficulté, à vitesse raisonnable.
Un moteur enjoué et des périphériques de qualité
Le moteur du Scrambler est un twin en ligne de 649 cm3 refroidi par eau, lointain dérivé de celui utilisé par Kawasaki sur les ER-6N, Versys 650, et Z650…sans les vibrations. Moins souple qu’un bloc en V, il évite néanmoins les pilonnements en-dessous des 3.000 trs/min et s’avère tout à fait agréable au quotidien. Il ne faut pas hésiter cependant à l’emmener vers la zone rouge pour plus de sensations. Entre 6 et 8.000 trs/min, ce dernier dévoile d’ailleurs un visage très joueur et dynamique. Les équipements ne sont pas en reste avec entre autres, des freins Brembo, une fourche inversée Kayaba de 120 mm (Réglable en précharge, détente et compression) un amortisseur arrière Kayaba de 120 mm (Réglable en précharge et en détente hydraulique), des jantes Tubeless, un ABS Bosch 9.1, un écran TFT assez lisible et connectable avec votre mobile en Bluetooth (Musique, téléphone, navigation…), des commodos rétroéclairés, des leviers réglables et des phares à leds. Pas de Ride By Wire, ni différents modes de conduite possibles mais au final, plus que l’essentiel pour se faire plaisir en toute sécurité. Seul bémol, l’absence d’une prise USB pour connecter son téléphone alors que la connexion Bluetooth est présente !
En conclusion après 2.500 km avec la 650 SCR Seiemezzo Moto Morini
Crédits vidéo & photos : Cafe Racer Only / Droits réservés.
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