Street Tracker Triumph Rocket III par Mr. Martini
Surprenante ! Telle est cette préparation réalisée par Nicola Martini, le créateur de l’atelier italien Mr. Martini. Passionné et spécialiste de la marque Triumph, il s’est attaqué cette fois à l’iconique Rocket sortie en 2004, moto qui revendiquait à l’époque le plus gros moteur de toutes les motos de série. Les 2.294 cm3 offraient près de 148 ch pour 163 Nm de couple, de quoi affoler tous les possesseurs de sportives en ce temps là (2"8 pour atteindre les 100 km/h). Gigantesque dans ses proportions, la moto l’était également dans son pilotage. Sans être une baleine, il faut avouer que la maniabilité de la bête n’était pas l’un de ses points forts, mais une fois apprivoisée cette Rocket se révélait une véritable usine à sensations pour qui savait la mener avec souplesse avec un cadre d’une étonnante rigidité. Seul bémol, un design très controversé avec une ligne qui manquait d’élégance et de finesse (un euphémisme !). Considérée de nos jours plus comme un muscle bike, cette série 2004 n’a plus rien à voir avec sa remplaçante actuelle , la Rocket 3 TFC qui brille par son comportement général facile tout en procurant toujours autant de plaisirs.
La préparation Triumph Rocket III par Mr. Martini
Le premier chantier de Mr. Martini fut d’alléger la moto des nombreuses pièces et habillages divers peu esthétiques : réservoir, habillages chromés, selle et gardes boue, poste de pilotage, fourche avant, radiateur, amortisseurs arrières, éclairages avant et arrière et autres pièces diverses furent donc envoyés directement au cimetière du mauvais goût et de l’obsolescence ! Côté transformations profondes, Nicola a construit une nouvelle boucle arrière pour supporter un nouvelle coque de selle (transformable en selle double) mais également adapté un réservoir de Trident des années 70…qui ne sert pas de réservoir mais de cache pour les différents éléments électriques confiés à une centrale Motogadget ! Le vrai réservoir se trouve lui à la place de la boîte à air et permet d’abaisser dans le même temps le centre de gravité de la Rocket. Les anciens caches chromés ont été remplacés pour laisser place à un système et une rampe de filtres à air Performance de chez RAMAIR afin de procurer à la bête encore plus de souffle ! Côté échappement, les énormes silencieux doubles d’origine ont été remplacés par un seul silencieux court et plus esthétique. Un nouveau radiateur sur mesure vient également participer à l’allégement général de la partie moteur. Côté pilotage, l’atelier Mr. Martini a choisi de doter la Rocket III d’une fourche avant Showa et de remplacer les amortisseurs d’origine par des Bitubo pour plus de cohérence avec la rigidité du cadre. Pour le reste, une peinture très vintage et des accessoires bien choisis finissent la préparation. Cette Rocket III est une vraie réussite et démontre que cette base reste une excellente option pour qui souhaite bénéficier d’un des moteurs les plus expressifs des années 2.000 !
Triumph Rocket III : la préparation par Mr. Martini
Crédits vidéo & photos : Mr. Martini / Droits réservés.
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