The Beast Manufacture Edition II par Ralf Tech
La plongée d’extrême profondeur tient un nouveau jalon. Vingt ans après sa première montre, RALF TECH dévoile la THE BEAST Manufacture Automatic « Edition II », une pièce qui pousse un peu plus loin la frontière entre horlogerie et exploration sous-marine. Testée et certifiée à –4.000 mètres en conditions réelles, elle rejoint le cercle minuscule des montres capables d’atteindre — voire de dépasser — la profondeur moyenne des océans (3.682 m). Une démonstration technique, mais aussi un acte de continuité pour une marque qui a fait de la conquête des abysses sa ligne directrice. Cette version sera disponible en édition limitée de 77 pièces à partir du 5 novembre 2025 Prix public : 7.500€.
Une obsession née en 2005
L’histoire commence en 2005. Cette année-là, la WR1 de RALF TECH descend à –330 mètres au poignet d’un plongeur autonome. L’exploit reste, encore aujourd’hui, une référence dans l’univers des montres de plongée portées en conditions réelles. Six ans plus tard, en 2011, la marque enfonce le clou avec la WRX, certifiée –1 000 m et adoptée par les nageurs de combat du Commando Hubert de la Marine nationale. Ce lien avec le milieu opérationnel n’est pas anecdotique : il irrigue la culture de l’entreprise et impose un cahier des charges fondé sur l’usage réel, pas sur les seules prouesses de laboratoire. Le tournant intervient en 2022 avec la première THE BEAST, développée pendant plus de deux ans et testée jusqu’à –3 000 m. Elle installe RALF TECH dans la très fermée catégorie des « plongeuses hors normes ». Mais chez la marque française, la profondeur est un défi qui s’additionne plus qu’il ne se solde. La « Edition II » vient corriger une forme d’anachronisme : jusque-là, le cadran affichait –3 000 m alors qu’un exemplaire avait atteint –4 000 m lors d’essais menés avec TRITON, le spécialiste américain des submersibles. Le nouveau modèle aligne enfin ce que la montre affiche sur ce qu’elle sait faire.
Des essais militaires aux abysses
Les premiers tests en mer remontent à 2019 et ont été conduits par le CEPHISMER, le centre d’essais de la Marine nationale. À l’époque, les 3 000 mètres sont atteints, mais les moyens robotiques ne permettent pas d’aller plus bas. RALF TECH se tourne alors vers TRITON. La pandémie ralentit le calendrier, mais en mars 2022 un prototype descend à –3 500 m. Le 1er juillet 2022, un modèle de série atteint et est certifié à –4 000 m. Une profondeur à laquelle très peu de montres ont survécu. Avec cette « Edition II », la marque acte donc officiellement ce record interne et inscrit son modèle parmi les trois seules montres à avoir atteint ou dépassé la profondeur moyenne des océans.
Un cadran pensé pour plonger, pas pour poser
Visuellement, la THE BEAST Manufacture Automatic « Edition II » reste fidèle à sa fonction. Cadran bleu nuit — hommage évident aux grandes profondeurs —, indexes de plongée classiques (triangle, ronds, rectangles) et Super-LumiNova® “Old Radium” sur les aiguilles et repères pour une lisibilité instantanée, de jour comme de nuit. Ici, pas d’esbroufe : tout est au service de la lecture du temps, donc de la sécurité.
Un cœur 100 % français
La grande nouveauté cachée derrière le boîtier est le mouvement automatique manufacture 100 % français, développé pendant trois ans par Pequignet, partenaire de RALF TECH. Un choix rare dans l’horlogerie de plongée extrême, souvent dépendante de mouvements suisses ou japonais. Ce calibre à remontage bidirectionnel, battant à 28 800 alternances/heure, affiche surtout une réserve de marche allant jusqu’à 77 heures — une performance à ce niveau d’étanchéité — et un stop-seconde pour une mise à l’heure précise.
Un boîtier sans compromis
Pour encaisser 400 bars de pression, RALF TECH reprend son système d’encapsulage intégral : le fond est littéralement scellé au boîtier, ce qui rend inutile l’ajout d’une valve à hélium — un élément souvent perçu comme un point de fragilité sur les montres de plongée à saturation. L’ouverture de la montre ne peut d’ailleurs être faite qu’avec l’outillage spécifique de la marque, garantissant le maintien de l’étanchéité lors des révisions. Malgré ces contraintes, l’épaisseur est contenue à 17 mm, ce qui, pour une montre donnée à –4 000 m, relève du tour de force. Ajoutez à cela une carrure épaissie jusqu’à 12 mm à certains endroits, un verre saphir de 6 mm — l’un des plus épais du marché pour une montre de série — et des bracelets fixés par tiges filetées anti-arrachement : l’ensemble respire la fonctionnalité plus que la démonstration.
Caractéristiques techniques
- Mouvement manufacture mécanique à remontage automatique 100% français (PEQUIGNET) RTM001
- 28800 alternances/heures, 4 hertz, remontage à double sens
- Réserve de marche jusqu’à 77 heures
- Boîtier Acier Chirurgical 316L - Finition satinée - Diamètre 47,7 mm
- Étanchéité réelle testée et certifiée à - 4000 M / - 13000 FT
- Fonctions heures, minutes, secondes, calcul du temps d’immersion
- Cadran bleu nuit, indexes en Superluminova® Old Radium
- Verre saphir bombé traité anti-reflets de 6mm d’épaisseur
- Lunette tournante, unidirectionnelle, 120 clics (Norme ISO 6425)
- Insert de lunette Ceramfine® noir mat avec triangle de repère et insert luminescent
- SuperLuminova® Old radium Ø Fond avec système d’encapsulage exclusif et numérotation dans la série
- Couronne vissée et protégée
- Bracelets : Alligator noir + Silicone noir, entre-corne 26mm, boucle 26mm
- Ecrin spécifique exclusif
- Série limitée à 77 pièces
- Fabriquée en France
Une lunette pour les pros
La montre est équipée d’une lunette tournante unidirectionnelle « Diamond Shape », graduée sur 60 minutes, dotée de 120 clics pour une mesure plus fine des temps de plongée. Son insert en céramique mate la protège des rayures, y compris dans les environnements professionnels les plus rudes. La préhension, travaillée avec des plongeurs, garantit une manipulation fiable, même avec des gants.
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